Le scène politique ivoirienne est à nouveau en effervescence depuis quelque temps. La raison, l’élection présidentielle d’octobre prochain. Chaque parti essaye, un tant soit peu, de promouvoir au mieux son candidat et ses actions auprès de ses partisans et des populations. Mais pour l’ex-préfet d’Abidjan, les éléments de langage utilisés sont ahurissants voire ‘’incroyables’’.  « Je suis sidéré par la faible qualité du débat politique ivoirien, ‘’peoplisé’’, vulgarisé, banalisé, rabaissé », s’est offusqué Vincent Toh Bi Irié.

Pour soutenir son argumentaire, le président de l'ONG Aube Nouvelle fait remarquer que ‘tout tourne autour des individus’’. A l’en croire, rien dans les propos des politiciens ne concerne les projets pour la Côte d’Ivoire, la souffrance des citoyens, le rêve de la jeunesse. « Nous savions tous que les Ivoiriens n’ont pas une solide culture politique et idéologique, mais là, c’en est trop. La peur a paralysé tout le monde et toutes les ressources intellectuelles se sont terrées pour protéger leurs vies, leur liberté ou leurs emplois. C’est comme si toute la Côte d’Ivoire était réduite à 2 ou 3intellectuels qui font son opinion », a-t-il ajouté.

C’est pourquoi, il a prévenu qu’avec le désordre ambiant auquel plus personne ne prête attention, « parce qu’en phase d’être inoculé dans notre sang, avec de telles légèretés dans l’appréciation de l’état et de l’avenir du pays, il y a de vraies raisons d’être inquiet pour notre avenir ». En outre, a-t-il décrié, les partis politiques ne font guère mieux. Et pour cause, selon lui, ils ne nous servent que des laudations et des déifications de leurs leaders éternels et infaillibles, génies indomptables. « On est vraiment tombés si bas ? Je crois, et je l’ai toujours cru, que le temps est venu pour de nouveaux acteurs de pénétrer cette arène politique avachie pour apporter un nouveau souffle qualitatif, grandement oxygéné et sauveur… », a-t-il conclu. 

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