L’ex-président de l’Assemblée nationale, devenu un opposant en exil, s’est prononcé ce mardi29 avril sur la crise qui secoue le secteur éducation-formation. Les enseignants, en effet, réclament au gouvernement une prime d’incitation. Une situation qui les amenés à la grève entrainant des arrestations et même des ponctions de salaires pour les grévistes. « N’abandonnons pas les enseignants, ces valeureux soldats du savoir. Les enseignants de Côte d’Ivoires ont aujourd’hui victimes d’une véritable barbarie financière. Pour briser leur mouvement de revendications légitimes, le gouvernement a recours à la ponction arbitraire de leurs salaires. Il espère ainsi contraindre les enseignants à l’humiliation et à la soumission », a déclaré Guillaume Soro.
Poursuivant, il a rappelé qu’en 1990, cette même stratégie avait été utilisée contre le SYNARES. Selon lui, face à l’adversité, ce syndicat avait mobilisé une solidarité nationale exemplaire à savoir une grande collecte de fonds qui avait permis aux enseignants de tenir bon et de surmonter cette épreuve. « Aujourd’hui, à l’ère des réseaux sociaux et de la mobilisation instantanée, j’en appelle solennellement à tous les Ivoiriens : ne détournez pas votre regard de nos enseignants. Je demande publiquement aux syndicats enseignants d’organiser en urgence, à l’image de leurs aînés du SYNARES, une collecte nationale de fonds. À tous les Ivoiriens épris de justice et de dignité, je lance cet appel : soutenez nos enseignants. Que chacun, selon ses moyens, contribue à cette cause juste »,a-t-il appelé à la solidarité. En outre, Guillaume Soro s’est adressé également à toute la diaspora ivoirienne pour organiser des levées de fonds car « c’est un devoir national ».