La Coalition pacifique pour une alternance pacifique, regroupant une vingtaine de partis politiques de l’opposition, a animé une conférence de presse ce lundi 05 mai 2025, à la maison du parti du PDCI-RDA, sise à Cocody. A l’issue de cette rencontre, la porte-parole de la coalition, Simone Ehivet, présidente du parti Mouvement des Générations Capables (MGC) a lu le communiqué final dans lequel elle a dépeint un climat socio-politique en Côte d’Ivoire qui « se dégrade rapidement », « sous nos yeux ! ».
En cause, selon CAP-Côte d’Ivoire, en premier lieu, le refus du dialogue politique par le gouvernement. Mais aussi  la « surdité du pouvoir sur les revendications légitimes de l’opposition relatives à la RLE en 2024 et la nécessité de la reprendre en 2025, conformément aux dispositions de la loi ».

De plus, a-t-elle ajouté, les radiations du président Laurent Gbagbo, le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume, du ministre Charles Blé Goudé de la liste électorale et la tentative d’éliminer le président Tidjane Thiam de la compétition électorale ont pour conséquence la récente suspension des activités de la CEI de trois partis d’opposition à savoir : le FPI, le PPA-CI et le PDCI-RDA. De ce fait, « la Commission centrale de la CEI est entièrement contrôlée par le parti au pouvoir. L’organe censé être l’arbitre impartial des élections n’est donc pas neutre », a-t-elle soutenu. Enfin, pour Simone Ehivet le projet d’un quatrième mandat que le RHDP « veut, contre vents et marées, offrir à monsieur Alassane Ouattara, en violation flagrante des dispositions constitutionnelles », ne fait que réunir progressivement « les ingrédients » pour « tout faire imploser ».   « Il est bon de rappeler que les élections présidentielles, parce que nous refusons de voir la vérité en face, occasionnent des morts en Côte d’Ivoire depuis plusieurs décennies. Les statistiques macabres sont malheureusement là pour nous interpeller. Ainsi, on a dénombré officiellement, en 1995, 30 morts ; en 2000, 300 morts ; en 2010, 3 000 morts ; en 2020, 87 morts, de nombreux blessés et l’emprisonnement de plusieurs personnalités de l’opposition. On a même joué au ballon avec une tête d’une victime », a-t-elle déploré.

En guise de décrispation socio-politique à quelques mois de l’élection présidentielle, les reformes minimales nécessaires pour des élections transparentes, inclusives et crédibles en 2025,s’imposent, aux dires de CAP-Côte d’Ivoire. A cet effet, elle a indiqué qu'« une dernière lettre de relance de la nécessité de ce dialogue vient d’être envoyée à nouveau au chef de l’Etat ». Par elle, la Coalition a exigé l’organisation de la RLE en 2025 conformément aux dispositions du code électoral ; la dissolution de la CEI et la mise en place d’un autre organe véritablement indépendant capable d’organiser des élections crédibles sans la présence de représentants des partis politiques ; l’audit de la liste électorale ; la réintégration sur la liste électorale de toutes les grandes figures de l'opposition.

En outre, CAP-Côte d’Ivoire a dit s’opposer à toute tentative de radiation du Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA et président de la conférence des présidents de la CAP-Côte d’Ivoire, de la liste électorale. Elle a recommandé la stricte application des dispositions de la Constitution qui excluent les candidats ayant fait deux mandats dont le président Alassane Ouattara. La CAP-Côte d’Ivoire a également réclamé la convocation du dialogue politique dans le pays. Pour soutenir toutes r ses revendications pour des élections inclusives et sans violence, les opposants ont annoncé l’organisation, le 31 mai prochain, d’un grand meeting à Abidjan.

Poursuivant, Simone Ehivet a aussi prévenu de la tenue  d’autres actions d’envergure dont les dates seront précisées ultérieurement. Pour ce faire, la coalition de l’opposition entend faire usage de tout l’arsenal légal en utilisant tous les moyens démocratiques pour se faire entendre et exprimer la volonté populaire. Avant ce grand rassemblement, la CAP-Côte d’Ivoire entend prendre toute l’opinion nationale et internationale à témoin, à travers une tournée d'information et d'échanges auprès des chancelleries, des groupes religieux, des chefferies traditionnelles, des organisations syndicales etc. « La CAP-Côte d’Ivoire demande donc à ses militantes, à ses militants, à ses sympathisants et à l’ensemble des Ivoiriens épris de paix et de justice de rester debout, mobilisés et à l’écoute des mots d’ordre à venir », a-t-elle insisté.

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