Le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, dirigé par Pierre Dimba, a tiré l’attention des cliniques privées sur le traitement des produits sanguins notamment des poches de sang en contradiction avec les mesures gouvernementales relatives aux produits sanguins en Côte d’Ivoire. Dans une note d’information adressée aux responsables des établissements sanitaires privés, la directrice des établissements privés et des professions sanitaires, Dr Marie-Josèphe Bitty, a mis à nu un système qui s’est enraciné dans certains établissements privés sanitaires, sapant ainsi l’image du domaine de la santé en Côte d’Ivoire. « Il revient de façon récurrente que les parents de malades référés dans les établissements sanitaires privées et ayant besoin de transfusion sanguine sont orientés par le personnel médical vers les structures transfusionnelles pour la recherche de produits sanguins. Il est noté également du non-respect du prix des produits sanguins au sein desdits établissements », a-t-elle déploré.
Ces pratiques sont également en contradiction avec l’arrêté du 08 mars 2022, a-t-elle ajouté, conformément à son article 07 stipulant que : « les établissements de soins doivent prendre toutes les dispositions utiles pour acheminer les produits sanguins aux lits des malades ou accompagnateurs ». Aussi à son article 04 qui stipule que « le prix de cession des produits sanguins labiles et le dispositif de transfusion sont fixés à 3000 (trois mille francs CFA) tant dans le public que le privé ». En guise d’avertissement sous peine de sanctions disciplinaires, la directrice a enjoint les responsables des établissements sanitaires privés « de bien vouloir prendre les dispositions nécessaires afin d’instruire l’ensemble du personnel de vos établissements sanitaires privés respectifs au respect scrupuleux desdites dispositions sous peine de sanctions ». Ces dispositions, reconnaissons-le, auront pour avantage de soulager les parents ou accompagnateurs de malades dans les établissements privés dans le traitement des poches de sang, et contraindre les tenanciers de ces centres de santé ainsi que les travailleurs à se soumettre à la loi.