Après quelques jours de répit, l’affaire Kome Bakary, le promoteur immobilier accusé d’avoir dépossédé des lotissements déjà cédés à des particuliers à Bessikoi-Djorobité 2, dans la commune de Cocody, refait surface ces vingt-quatre heures. En cause, un communiqué du procureur de la République près le tribunal de Première Instance de Bingerville, Essienne Josiane Adrah, rapportant les plaintes de messieurs Mambo Gérard et Mambo Yapi contre monsieur Kome Bakary, pour des faits de faux et usages de faux.
Selon le Procureur de la République, ces deux plaintes ont été transmises le 20 mars 2025 au commissariat de police du 40e arrondissement pour enquête complète.
Poursuivant, l’autorité judiciaire a indiqué qu’à « l’issue de l’enquête menée par l’Unité de police, le procès-verbal d’enquête préliminaire établi a été transmis au Parquet, qui a ouvert une information judiciaire, le 04 avril 2025, au premier cabinet d’instruction pour les faits de faux et usage de faux en écriture publique ».
En outre, toujours concernant cette affaire, le procureur près le tribunal de Première Instance de Bingerville a cité autre plainte pour laquelle il a été saisi, le 25 mars 2025, par monsieur Assalé Tiémoko Antoine, contre le nommé Kome Bakary pour les mêmes faits. Rappelons-le, le député-maire de la commune de Tiassalé, par ailleurs journaliste, avait, à la suite d’investigations minutieuses révélées au grand public, également accusé de faux et usage de faux Kome Bakary, le mois dernier, dans cette affaire de lotissement à Bessikoi Djorobité 2.
Pour le procureur Essienne Josiane Adrah, les faits dénoncés par le député-maire de Tiassalé, « ayant déjà fait l’objet de l’ouverture d’une information judiciaire, sa plainte a été classée sans suite pour inopportunité des poursuites ». Aussi, ajoute-elle, « les nombreuses tentatives du parquet en vue de la notification de l’avis de classement à monsieur Assalé Tiémoko sont restées infructueuses ; ce dernier ayant, à maintes reprises, fait part de son indisponibilité ». L’affaire Kome Bakary, qui a défrayé la chronique tout le mois de mars 2025, impliquant le ministère de la Construction et de l’Urbanisation, prend une tournure décisive qui pourrait tourner en faveur des propriétaires terriens.