Le député de Tiassalé n’en démord pas relativement à ce que l’on pourrait qualifier d’affaire Komé Bakary. Un conflit foncier portant sur plusieurs lots de terrain à Bessikoi-Djorogobité 2, dans la commune de Cocody. A travers une lettre ouverte au ministre de la Justice, Garde des Sceaux, publiée ce mercredi 26 mars 2025, il a ‘’interpellé respectueusement’’  l’autorité en charge de cet imbroglio judiciaire. Cela, a-t-il indiqué, dans l'inquiétude pesante de voir la Côte d’Ivoire confrontée à des questions qui défient la justice et l’intégrité républicaine.

« Comment expliquer que Komé Bakary continue de rouler carrosse, comme s'il échappait à l'autorité de nos lois républicaines ? Serions-nous face à une situation qui embarrasserait notre temple de Thémis avec un système judiciaire se divisant en deux visages ? L'un, prompt à sévir impitoyablement et avec une célérité qui fait presqu'envie contre des citoyens et citoyennes ordinaires, et l'autre, mystérieusement accommodant envers des individus qui osent utiliser illégalement les Sceaux de la République pour faire du faux et en user allègrement en troublant et se moquant de l'ordre public ? », a-t-il interrogé.

A l’encroire, l'éventualité glaçante de cette dualité lui fend le cœur. Et de renchérir :  «  pourquoi la justice tarde-t-elle à envoyer un signal fort à tous ceux qui prennent des libertés avec nos lois ainsi qu'on le voit dans cette grave affaire foncière et à soulager par conséquent un peuple qui souffre de cet affront public ? Et qu'en est-il de monsieur le procureur de la République, habituellement si véhément dans ses déclarations, y compris à mon égard, lorsqu'il rappelle avec rigueur que nul n'est au-dessus de la loi ? »

Poursuivant, il a rappelé l’interpellation à l’aéroport d’Abidjan, récemment, d’une Ivoirienne revenant dans son pays après avoir publié une vidéo sur les réseaux sociaux. « Elle a passé 48 heures au violon, tandis que Komé Bakary lui, depuis plus d'un mois et malgré près de vingt plaintes, nargue ses victimes et ne répond aux convocations que selon son bon désir », s’est-il offusqué. Et d’ajouter :« comment tolérer depuis plusieurs jours celui qui a osé falsifier les Sceaux de la République dont vous êtes le gardien et le garant ? Comment tolérer l'imitation de la signature d'un haut magistrat, qui se trouve être un de vos proches conseillers ? Peut-être invoqueriez-vous l’indépendance de la justice mais, celle-ci ne reste-t-elle pas à être confrontée aux faits et les faits connus n'exigent-ils pas une réponse républicaine ? » Au demeurant, le député a relevé la nécessité de réponses. Il n’a pas manqué de souligner sa confiance en nos institutions malgré cette sombre affaire.

 

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